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Erika : J.-M. Ayrault interpelle le ministre

mardi 9 janvier 2007
Ouest France

Le député-maire de Nantes relaie les questions de la Confédération maritime sur l’indemnisation des victimes du naufrage de l’Erika.

Alain Malardé, le remuant président de la Confédération maritime, est reparti satisfait de son rendez-vous nantais au cabinet de Jean-Marc Ayrault. En effet, le député-maire de Nantes a déposé une question écrite à Dominique Bussereau, le ministre de l’Agriculture et de la Pêche. Il l’interroge sur le délai de traitement des dossiers d’indemnisation déposés après le naufrage du pétrolier Erika, en décembre 1999. Il voudrait aussi des explications sur l’application, par la France, de la convention internationale de 1992 relative à l’indemnisation des préjudices liés à la marée noire. L’élu nantais relaie ainsi deux préoccupations d’Alain Malardé. Celui-ci était venu les exprimer avec force lors de la réunion publique de Dominique Strauss-Kahn. Décidé à interpeller tous les candidats à l’élection présidentielle, le représentant de la Confédération voulait récidiver, à la cité des congrès, avec Ségolène Royal. Il fut alors reçu par les collaborateurs de Jean-Marc Ayrault.

Alain Malardé, le président de la Confédération maritime est décidé à interpeller tous les candidats à l’élection présidentielle sur la question de l’indemnisation des victimes de la pollution par le fuel de l’Erika. Notre photo : sur la plage du Croisic, en janvier 2000.

Depuis des années, Alain Malardé dénonce la façon dont sont menées les procédures d’indemnisation des victimes de l’Erika. Il pointe les 84 millions d’euros, versés par l’assureur de l’armateur. « Cette somme a été récupérée par le Fipol, émanation des pétroliers, alors qu’elle aurait dû être répartie, entre les victimes, par un juge-commissaire. » De façon générale, le président de la Confédération critique la répartition des indemnités par le Fipol sur la base de ses propres expertises, « en violation de la convention de 1992 ». Là encore, la répartition devrait relever du juge commissaire, rappelle Alain Malardé, dont l’action a, par ailleurs, abouti à récuser deux tribunaux de commerce et trois juges avant le transfert du dossier à Saint- Brieuc.

Avec le soutien de l’ancien juge d’instruction de l’affaire Elf, Eva Joly, repartie en Norvège où elle continue son combat contre la corruption internationale, Alain Malardé a d’ailleurs porté le dossier devant la Cour européenne de justice. Par ailleurs, le procès de la catastrophe doit débuter le mois prochain. Il verra comparaître quinze prévenus, dont le groupe pétrolier Total. Sur la question de l’indemnisation des victimes, Alain Malardé affirme ne pas attendre grand-chose de ce procès.

Marc LE DUC.

Ouest-France

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