Les victimes réunies à Auray

La Confédération maritime organisait mardi soir à Auray une réunion d’information destinée aux victimes de la marée noire de l’Erika. Les professionnels de la mer ont évoqué avec Alain Malardé, secrétaire général du syndicat, les lenteurs du processus d’indemnisations. (Ouest-France du 19 septembre 2002)

Le drame de l’Erika n’a pas fini de faire parler de lui. Mardi soir, la Confédération maritime organisait à Auray une réunion d’information pour les victimes de la marée noire qui ont jusqu’au 12 décembre prochain pour « faire valoir leurs droits ».

Les professionnels de la mer (marins pécheurs, ostréiculteurs) et du tourisme ont évoqué avec Alain Malardé, secrétaire général du syndicat, le cas de personnes « qui n’ont toujours pas été indemnisées », comme les pêcheurs à pied de palourdes du Golfe du Morbihan. « Ces 270 professionnels ont été empêchés de travailler pendant douze semaines au début de l’année 2000. Leur perte est incontestable. Mais, ils ne sont toujours rien touchés », s’insurgeait Alain Malardé, dont le combat est désormais bien connu.

Cette semaine, un nouveau juge doit être désigné par la cour d’appel de Rennes pour étudier, à la place du juge commissaire René-Jean Tual, dessaisi du dossier en avril dernier, les demandes d’indemnisations. Il aura à répartir « équitablement » les quelque 12,7 millions d’euros issus du fonds de responsabilité de l’armateur de l’Erika. « Si ce fonds n’est pas suffisant, le Fipol sera appelé à le compléter », a déjà prévenu la Confédération maritime.