Total : jusqu’où ira le chantage à la casse de la Confédération maritime ?
dimanche 16 décembre 2001
Novethic.fr
Au moyen d’une tractopelle, Alain Malardé, président de la Confédération maritime, a foncé dans la vitrine du Fipol à quatre heures quarante-cinq du matin, pour protester contre l’ " indemnisation incorrecte " des victimes de l’Erika. Interpellé par une patrouille de policiers, et mis en garde à vue, Alain Malardé affirme avoir agi seul pour éviter aux autres militants d’être poursuivis pénalement.La Confédération maritime, crée sur le modèle de la Confédération paysanne, compte aujourd’hui 350 adhérents. Depuis deux ans, son président multiplie les actions " coup de poing " et l’activisme dirigé essentiellement contre le groupe TotalFinaElf et le Fipol, tout en les attaquant sur le terrain judiciaire. Plusieurs procédures ont été ainsi engagées par la Confédération maritime contre le bureau du Fipol et contre Total. Dans le portrait que Libération lui a consacré, Jo Le Guen, le rameur, (et ami d’Alain Malardé), le qualifie d’ " agitateur intempestif (...). Il porte plainte n’importe comment, tous les quarts d’heure, mais c’est parce qu’il n’en a rien à foutre, qu’il veut juste leur rentrer dans le chou. Et souvent ça marche ".
Sans porter de jugement sur le fond, on peut toutefois s’interroger sur le bien-fondé du " chantage à la casse " comme moyen de contestation et sur ses limites... Le Fipol a pour sa part annoncé que cette " agression criminelle " allait entraîner la " suspension provisoire du bureau ", car les dégâts sont importants. Placé sous contrôle judiciaire, et mis en examen pour " dégradations volontaires ", Alain Malardé devra désormais se soumettre à un certain nombre d’obligations : ne pas se rendre à Lorient sauf pour consulter son avocat, répondre aux convocations judiciaires et se présenter une fois par semaine à la brigade de gendarmerie.
Véronique Smée
Mis en ligne le : 17/12/2001
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