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Amnistie pour les neuf militants qui avaient squatté le château du PDG de Total dans l’Yonne

jeudi 4 mai 2006
Nouvel Obs

AUXERRE (AP) — Le tribunal de grande instance d’Auxerre a
amnistié les neuf militants de la Confédération maritime et de
l’association « Plus jamais ça » de défense des victimes de la
catastrophe d’AZF, poursuivis pour avoir occupé le château de
Thierry Desmarets, PDG de Total, le 11 décembre 2001.
Le tribunal a reconnu le caractère syndical de cette action en
requalifiant les faits de « dégradations en réunion » en
« dégradations légères », glissement sémantique qui permet de faire
rentrer l’action des neuf militants dans le cadre de la loi du 6
août 2002 qui amnistie des délits liés à des conflits à caractère
industriel, agricole et artisanal.
L’avocat de Thierry Desmarets n’était pas présent à l’audience. La
famille a dix jours, si elle le souhaite, pour faire appel de cette
décision.
Les militants, dont les célèbres navigateurs Jo Le Guen et Eugène
Riguidel, ont quand même été condamnés à un euro symbolique de
dommages et intérêts pour les dégradations, des tags notamment,
envers la SCI Château de la Resle qui gère le domaine de M.
Desmarets.
« L’esprit syndical est reconnu par le tribunal correctionnel, et
je dis bravo à la justice », a déclaré Me Emmanuel Ludot, l’avocat
du navigateur Jo Le Guen et de Claire Poinas du collectif « Plus
jamais ça ». « Je crois que la leçon est pour la famille Desmarets,
c’est-à-dire pour ce monde du pétrole arrogant, ce monde des
profits et des milliards et qui estime que la Terre leur
appartient ».
« Pour nous, on est complètement blanchis », a lâché le
porte-parole de la Confédération maritime Alain Malardé, seul
accusé présent à Auxerre lors du jugement. AP
mal1/sa/mw/ir


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